La chambre de Vorlo [ouverte aux visites]

Vorlo entra dans la chambre qui lui avait été nouvellement attribuée. La pièce était de taille moyenne et le mobilier, bien que sommaire, était de bonne facture; un lit une place assez robuste pour le supporter, une table avec une chaise prenaient place sous une haute fenêtre à travers laquelle filtrait la lueur de la pleine lune et une grosse commode basse trônait dans un angle, à l'opposé du lit.
Toujours sur le pas de la porte le chaman grogna en jetant un regard désapprobateur au sol de pierre. Il détacha de son sac une immense peau d'ours roulée et la jeta à travers la pièce. Il retira ses bottes et fit un pas sur la peau. Faisant jouer ses gros orteils dans les poils l'orc poussa un soupir de plaisir en plaçant le reste de son barda sur la commode. C'était en arrivant en Alterac, il y a bien des années, que Vorlo avait constaté ce fait; il détestait avoir froid aux pieds! Il n'aimait d'ailleurs pas avoir froid du tout! Levant la main vers un angle de la pièce le chaman fit se dresser une colonne de pierre d'environ 1m50 dont le coeur commença à rougeoyer doucement. Voila qui apportera un peu de lumière et de chaleur... se dit-il.
L'orc ensuite ouvrit son sac et commença à déballer ses affaires. Le linge et les pièces de maille allèrent dans la commode, les encres, les parchemins, les plumes et les livres furent soigneusement rangés sur le bureau et les totems empilés sous le lit, bien à porter de main... Enfin il sortit une grande peau tannée qu'il accrocha au mur, au-dessus de la commode. Dessus était représentée une vue de la vallée d'Ombrelune avant la grande fracture qui créa par la suite l'Outreterre. Bien que simple il trouvait une beauté certaine à cette peinture. Peut-être parce c'est tout ce qui lui restait de ses parents... Peut-être parce que c'était sa mère qui l'avait faite...
 Il finit par se déshabiller et se laissa tomber sur le lit, appréciant la douce chaleur du totem de pierre volcanique qui lui caressait la plante des pieds. Il jeta un dernier coup d’œil à la toile et finit par s'assoupir...